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Le premier roman d’un écrivain suisse, Daniel-Alexandre Bez. L’édition étant coûteuse, notre association a besoin de votre aide pour y parvenir.

CHF 1’250

104% di CHF 1’200

104 %
Come funziona

Vale il principio del «Tutto o Niente»: la somma raccolta verrà corrisposta al progetto, solo se esso avrà raggiunto o superato l’obiettivo di finanziamento.

11 sostenitori

Concluso con successo il 28.4.2017

Avec l’aide du Crowdfunding, nous voulons aider un auteur talentueux à publier son premier roman.

L’édition d’un roman est un parcours du combattant. Pour aider des écrivains talentueux, mais ignorés des grands éditeurs, notre association non lucrative leur vient en aide avec un soutien technique, logiciel et matériel, notamment dans la préparation d’édition (correction, typographie, pré-presse, mise en page…), dans la gestion des aspects administratifs (dépôt légal, copyright, demande d’ISBN…), dans la planification des stratégies marketing et dans toutes les démarches qui précèdent et accompagnent la parution d’une oeuvre.

Pourquoi avons-nous besoin de votre aide ?

Éditer un roman est coûteux et notre association y contribue du mieux qu’elle le peut. Dans ce cas, nous avons pris à notre charge toute la correction, la maquette (couverture et texte, édition papier, formatage EPUB), le dépôt légal, l’inscription au registre ISBN et l’ensemble de la campagne promotionnelle. Les frais d’impression sont élevés et nous ne disposons que d’une partie du montant. Les 1200.- que nous souhaitons obtenir serviront à le compléter.

Qui est Daniel-Alexandre Bez ?

Daniel-Alexandre Bez est un écrivain genevois. Il a fait appel à nous pour la parution de son premier roman,

«Cent soixante-dix».

Il signe ici un roman haletant où les plus grandes références littéraires servent un discours sans concession. Il nous promène avec brio dans le Paris haussmannien dont il semble connaître les moindres recoins. Habile à doser la tension narrative, il construit patiemment sa trame, efficace et redoutable.

Que recevrez-vous et quand ?

Votre contribution vous permet d’obtenir les e-books (PDF ou EPUB) en avant-première, soit un mois avant leur parution officielle, accompagné d’un livret exclusif (format PDF uniquement) contenant les illustrations de l’oeuvre par l’artiste russe Anton Skripal. Ce livret n’est disponible que sur WEMAKEIT.

Si vous optez pour l’édition papier, vous recevrez également par email un livret exclusif (format PDF uniquement) contenant les illustrations de l’oeuvre par l’artiste russe Anton Skripal. Ce livret n’est disponible que sur WEMAKEIT.

Si vous optez pour l’édition papier, vous avez la possibilité de recevoir un exemplaire dédicacé personnellement par l’auteur, accompagné d’un marque page exclusif et assorti.

Les e-books (PDF ou EPUB) seront disponibles la première semaine de mai 2017.

Les versions papier seront envoyées courant juin 2017.

Quel est le sujet du roman «Cent soixante-dix» ?

Dans le Paris du Second Empire, une jeunesse dorée égrène les dernières années de son insouciance. Dans ce contexte, Jean-Baptiste – un jeune étudiant – découvre que ses sentiments le conduisent à aimer d’autres hommes. Alors qu’il tâtonne et qu’il se berce d’illusions, la littérature distille ce qu’elle a de plus sombre pour gangrener ses chimères. Des cafés mondains aux cloaques infects, plus rien ne freine désormais l’élan tragique de ce qui ne peut qu’advenir.

Et le Mal prend soudain forme humaine.

Aimeriez-vous lire quelques extraits pour vous familiariser avec le style de l’auteur ? Nous vous en proposons quelques uns.

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Extrait 1 :

Le cadavre gît devant mon regard imperturbable ; et même s’il n’y gisait pas, je saurais que la vie s’est échappée parce que l’abîme s’est présenté et que mon esprit y a plongé. De cette chute – et j’en prends le Ciel à témoin –, je n’ai pas perçu les prémices. Un peu comme un soldat qui prendrait son fusil et sa baïonnette sans imaginer qu’il en fera usage. Ou comme un bateau qui ne réduirait pas sa voilure à l’approche des côtes sans appréhender le danger qui le menace. Il est décidément plus facile d’empoisonner quelqu’un, que de le tuer de ses propres mains. Sur une lame ensanglantée, après qu’elle a entaillé la peau, qu’elle a labouré les chairs molles et a brisé les osselets, les cartilages, les tendons, le sang se coagule en agglomérats immondes. La strangulation est beaucoup plus propre ; mais elle demande plus d’énergie aussi.

Extrait 2 :

Mais ce vieillard tortueux m’a réservé d’autres surprises. Sans que je n’en eusse rien su, aussitôt après avoir eu connaissance de mon voyage, il avait convoqué mes cousins François et Droctovée – dans ma famille, on ne redoute pas les prénoms mérovingiens –. Il ambitionnait de retarder mon retour en France en m’expédiant quelques mois en Argentine, à Córdoba où ces derniers gèrent un moulin. Dans sa nonchalante sénilité, il supposait qu’en me plaçant rapidement dans un contexte de vie rudimentaire, je vidangerais les sentiments sombres qui avaient présidé à ma ’’ faute ’’ tarbaise – ainsi fait-il référence à la tendresse qui m’avait lié à Etienne Griffon de Romefort –.
Constatant son échec – c’est-à-dire que je n’étais pas disposé à le laisser façonner mon avenir –, mon père présuma utile et peut-être amusant de faire la lecture à mes cousins du manuscrit que je lui avais soumis. Ceux-ci, n’ayant pas même atteint un niveau d’étude élémentaire, furent glacés d’effroi après quelques paragraphes. Dans un espagnol fleuri et plutôt rural, ils usèrent de qualificatifs intraduisibles pour me gourmander et me comparer à Satan, à Belzébut, à Lucifer – et ce fut tout car ils ne connaissaient pas d’autres noms de démons –. Ils repartirent immédiatement pour leurs improbables pampas, en se réjouissant de ne pas avoir à y traîner un misérable tel que je pus l’être à leurs yeux.

Extrait 3 :

Un adolescent en tenue de collégien, cravatté à la Colin, la raie au milieu de la tête, empiéta soudain sur mon élan et se campa devant moi en affectant des manières suggestives. Je le bousculai pour regagner le Boulevard par la rue Notre-Dame-des-Victoires ; à l’intersection avec la rue Saint-Marc, il me rattrapa et recommença ses simagrées. Comme je cherchais à le contourner, il agrippa mon bras pour me forcer à lui faire face ; dans la main droite, il tenait une lame menaçante ; de l’autre il chercha à atteindre les ourlets de mon veston pour me détrousser. Qu’imaginait-il trouver dans les poches d’un assiégé ? Mais tandis qu’il se concentrait sur l’inspection de la doublure en soie, je lui saisis violemment le poignet et le retournai jusqu’à ce qu’il lâchât le couteau ; le minaudeur essaya de me frapper, mais il reçut aussitôt mon coude entre la bouche et le nez. Surpris, il s’abaissa pour ramasser l’arme sans laquelle l’issue du combat lui paraissait compromise. Il ne trouva que ma rotule qui lui fracassa la mâchoire inférieure et la délesta d’une dent. A terre, étourdi, l’écumeur de pissotière était à ma merci ; après m’être emparé du poignard, je m’agenouillai calmement sur un thorax tremblotant et pointai la lame sur une gorge frémissante.
« Ne faites pas cela ! » entendis-je derrière moi.

Crédits :

Textes : Daniel-Alexandre Bez
Photographie : AleXianS – 2016
Illustration : Anton Skripal – 2017