Reprise du spectacle au théâtre Alchimic
En l’espace de deux décennies, 280 millions de personnes ont demandé une protection internationale. Devant l’afflux de réfugiés, l’Europe a paniqué. Les frontières se sont refermées, le symbole du fil de fer barbelé a resurgi des entrailles cauchemardesques de l’histoire. Depuis, l’Europe ne sait pas ce qu’elle doit faire et la tentation est grande de renier ses valeurs (droits de l’homme, libre circulation…) pour arrêter les millions de candidats à l’exil qui sont en route ou pour un grand nombre déjà arrivé.
Comme un reportage journalistique, cette pièce nous raconte cette migration, cette fuite vers une illusion, ces aspirations évanouies au fil des kilomètres parcourus, ces drames, ces larmes. Ils viennent d’Afrique ou d’ailleurs. Ils sont en quête d’espoir, celui d’une vie meilleure. Ils ont fui la guerre, la répression politique, la famine, le sans-emploi et la misère. Ils rêvent tous ensemble de l’Europe, ce continent qui va leur apporter un travail, un toit, de la nourriture en suffisance, peut-être même de la considération. Ils rêvent. Ils fabulent et ne voient pas les barbelés qui se dressent aux frontières du continent, dans nos cuisines, autour de nos frigos.
Ce que mon projet a de spécial
Des professionnels de la scène, de la danse, de la musique africaine, tous des migrants d’il y a quelques années, entourent des comédien.nes, nouvellement réfugié.es en Suisse. Afrique du Nord, Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Soudan, Iran, Amérique du Sud… ils sont arrivés certains en avion, d’autres en bateau et quelques uns à pied après des parcours semés d’embûches, amenés par des passeurs qui se sont engraissés sur leur dos et les ont souvent laissés se débrouiller seuls. C’est leur histoire, à travers un texte d’auteur que nous allons partager avec vous au Théâtre Alchimic.
A quoi votre soutien va servir
Cette reprise a un prix. Lors de la création, nous n’avons pas pu nous offrir une captation et garder une trace de ce travail colossal que ces personnes issues de la migration ont fourni. C’est aussi le moyen de les valoriser en leur donnant la parole pour nous raconter, par l’entrepris d’un texte d’auteur, leur parcours. Il s’agit également de les récompenser, non seulement par la venue du public, mais aussi par un défraiement qui soit à la hauteur de leurs efforts.