De quoi s'agit-il ?
Avec ce projet, nous avons pour objectif d’accompagner les personnes requérantes d’asile et réfugiées dans leurs recherches d’emploi, de logement, d’apprentissage du français, de suivi psychologique, en collaborant avec d’autres entités genevoises et nationales spécialisées dans ces domaines, afin que les conditions juridiques pour le regroupement familial soient réunies dans les délais légaux. Une prise en charge globale permettra à ces personnes de se sentir soutenues dans ces démarches, qui prennent de nombreux mois voire années et demandent beaucoup de courage, de force et d’énergie.
Ce projet est né du constat que le processus de regroupement familial était extrêmement compliqué pour les personnes concernées (réfugié·e·s, admis·e·s provisoires, etc) et que des moyens et actions supplémentaires étaient primordiaux pour offrir une prise en charge de qualité, et ainsi les aider à retrouver leurs proches dans les meilleurs délais et conditions.
En effet, ces personnes, séparées de leur famille, sont confrontées à plusieurs difficultés spécifiques d’ordre juridique, pratique, psychologique et social, afin d’être réunies avec leurs proches.
Prenons l’exemple de Nuria*. Son mari décédé à la guerre en Syrie, et risquant des persécutions, elle a été contrainte de prendre la fuite précipitamment, laissant derrière elle avec déchirement ses trois enfants pour lesquels le voyage serait trop dangereux. Après un périple de deux ans, elle arrive en Suisse où elle dépose une demande d’asile. Un an et demi plus tard, elle se voit octroyer une admission provisoire. Ce statut la force à attendre trois ans avant de pouvoir déposer une demande de regroupement familial. D’ici-là, elle doit apprendre le français, obtenir un logement assez grand et avoir un salaire suffisant pour vivre à Genève avec ses trois enfants, sinon le regroupement familial ne lui sera pas accordé. Si elle réussit avec bravoure à réunir ces conditions, il faudra également que ses enfants réunissent tous les documents demandés par l’ambassade suisse du pays dans lequel ils se trouvent, ce qui est très difficile au vu de la guerre sévissant dans leur pays d’origine.
Jusqu’ici notre accompagnement pour le regroupement familial consistait à mener la procédure juridique auprès des autorités en Suisse et celle auprès des ambassades suisses.
Nous avons constaté au fil des années qu’aucune structure accompagne de manière globale les personnes demandant un regroupement familial dans l’entièreté de leur parcours et que, de fait, ces procédures n’aboutissent parfois pas pour des raisons qui auraient pu être évitées.
C’est à force d’être confrontés à des cas de personnes ayant des besoins spécifiques qu’au sein d’elisa-asile est né le projet «Réunir».
*prénom d’emprunt
Ce que notre projet a de spécial?
Si d’autres bureaux de consultation juridique du Canton de Genève s’occupent également de procédures de regroupement familial, il n’existe à l’heure actuelle aucun service dédié spécifiquement au regroupement familial.
Il s’agit ainsi d’un projet unique. Unique parce qu’il comble un vide dans l’aide juridique aux familles requérantes. Unique aussi parce qu’il prend en compte non seulement la problématique juridique, mais qu’il vise aussi à donner une aide holistique aux familles qui souhaitent se réunir en établissant un plan d’action et une mise en place des suivis. Unique enfin car il vise à ce que les bénéficiaires soient pris en charge dignement, afin que ce long et difficile parcours de réunification ne devienne pas une nouvelle étape traumatisante de leur vie.
À quoi votre soutien va-t-il servir ?
Le projet Réunir vise à offrir aux bénéficiaires un suivi adapté et entièrement gratuit sur le plan juridique, administratif, psychologique et social en vue de leur réunification familiale.
Ton aide permettra de financer les demandes de regroupement familial de ces personnes ! Le projet Réunir est budgétisé en moyenne à 1’500.- francs par année par famille, nous avons ainsi besoin de récolter CHF 7’500.- afin d’initier le projet pour 5 familles.
Ton soutien financier ira principalement dans le salaire des juristes et accompagnateur·rice·s qui vont suivre les familles. Il permettra également d’ouvrir un petit fond d’urgence afin de payer par exemple les tests ADN ou les billets d’avions si cela permet de rendre le regroupement familial possible et plus rapide.