Une fresque multilingue – deux pays.
Le Cefise-Benaja de Ouagadougou est une école où personnes sourdes et personnes entendantes étudient ENSEMBLE. Un principe rare et fondamental.
Notre travail au sein de la Cie A.De.Litt (Genève) consiste à remettre la littérature au coeur de notre quotidien. Le L du mot Littérature va bien avec le L d’un autre mot: Lien. Nous travaillons à relier les textes de patrimoine aux gens et élaborons pour cela des projets qui prennent place dans l’espace public.
QUEL EST NOTRE PROJET ICI ?
Nous allons partir à la rencontre des enseignant.e.s et des étudiant.e.s du Cefise-Benaja pour concevoir avec eux une fresque de textes et de signes que nous viendrons inscrire à la main sur le mur d’enceinte de l’école. La volonté, au-delà de l’aventure collective, est de montrer à l’extérieur la richesse intérieure du lieu.
Nous travaillons toujours à la main. C’est important…
Ce projet se déroulera en deux temps :
«Un premier voyage en septembre 2017 où nous allons mener une série d’ateliers, au sein même de l’école avec une vingtaine d’élèves. Dans ces moments, il s’agira d’échanger sur les textes littéraires choisis, de dessiner des lettres, d’écrire sur les textes, au milieu, de côté ; de les annoter, de les commenter, de les enrichir.»
Nous allons également partager avec eux des contes des traditions orales et travailler avec les langues locales : le mooré, le bissa, le dioula, la langue des signes, et le français. Ce sont les langues les plus rencontrées à Ouagadougou.
Une collaboration est également prévue avec des peintres en lettres locaux pour inventer, ensemble, le graphisme et le travail typographique.
«Lors d’un deuxième voyage, au printemps 2018, c’est avec eux que nous lancerons la réalisation de la fresque sur l’un des murs extérieurs, d’une longueur de 750 mètres, de l’école Cefise-Benaja. Afin que les enfants puissent participer, nous travaillons à une fresque intégrant les empreintes des signes de leurs mains, lorsqu’ils s’expriment dans leur langue.»
Il ne s’agit pas de venir avec un projet imaginé par nous et de le plaquer sur le lieu. Nous importe plus que tout la collaboration et l’échange de savoir-faire, d’expériences, de personnalités. C’est dans l’alliance de nos différences et de nos complémentarités que nous aimons travailler, c’est pourquoi ce projet nous tient à tant cœur.
Un projet artistique, collectif, écrit à la main.
Pourquoi travailler avec le patrimoine littéraire ?
Parce qu’il est un bien universel fabuleux et trop souvent oublié. Parce qu’il est une richesse qui ne demande qu’à être lue, partagée, discutée de nouveau. Parce que la littérature est un lien. Parce que l’oralité est une langue et le récit une littérature. Parce que la poésie nous bouscule, interroge et unit.
Pourquoi l’espace public ?
Parce qu’il est le lieu d’échanges et de rencontres par excellence. Parce qu’il est une page blanche, au milieu des gens.
A quoi votre soutien va servir
Lorsque ce projet est né, il est rapidement devenu pour nous une évidence. Il est entièrement BENEVOLE. Mais pour pouvoir le réaliser nous avons besoin de quelques fonds afin de: financer les voyages (vols, visas, vaccins…) nous permettant de travailler sur place avec les enseignant.e.s, les étudiant.e.s du Cefise-Benaja et les peintres en lettres de Ouagadougou; acheter du matériel de peinture et de supports de recherches (tissus, papiers); et assurer le suivi et la communication du projet.
L’entièreté des fonds sera attribué à l’assocation Fatrasproduction / Adelitt, porteuse de ce projet. Notre travail est bénévole et nous nous engageons à reverser l’argent non utilisé pour le projet sous forme de don au Cefise-Benaja.
Le matériel restant, sera quant à lui confié aux peintres en lettres.
En cas de dépassement de la somme collectée, l’argent sera aloué à l’étape 2 du projet: le rdv du printemps 2018 où nous finaliserons la fresque avec les enfants et les peintres en lettres sur place :-))))