EyesUp donne un moyen d’action aux cibles et témoins du harcèlement sexuel. En le signalant et l'analysant, elle permet aux cibles de garder la tête haute tout en faisant ouvrir les yeux à la société.

CHF 42’679

106% de CHF 40’000

106 %
Comment ça fonctionneä

Le principe du «tout ou rien» s’applique: l’argent ne sera reversé au projet qu’à condition d’avoir atteint ou dépassé l’objectif de financement.

530 contributeur*rices

Clôturé avec succès le 25.4.2019

Contre le harcèlement de rue... mais pas que!

EyesUp est une application qui vise à agir contre le harcèlement sexuel. L’idée est née d’un constat simple : la plupart du temps, pour une cible de harcèlement sexuel, il n’est pas possible de réagir sans se mettre en danger ; une des seules réactions à disposition est donc de s’effacer et d’oublier au plus vite. En bref, de baisser les yeux…

Bien que le harcèlement sexuel soit une problématique très répandue, ses occurrences sont rarement mises en évidence ou rapportées. Une représentation soi-disant floue de ce qui constitue le harcèlement nourrit la tendance à l’inaction ou à l’opposition au changement social.

En apportant aux cibles et aux témoins un moyen d’action simple, anonyme et discret, notre application a la vocation de documenter les occurrences de harcèlement sexuel pour les rendre plus réelles et visibles.

Vivre le harcèlement sexuel dans le silence, le banaliser ou tenter d’oublier lorsqu’il a été subi ne permet pas de lutter contre son impact néfaste, autant sur le plan individuel que sociétal.

Le harcèlement sexuel, à travers de nombreux mécanismes tels que l’objectivation, a en effet de réelles conséquences sur les personnes qui en sont la cible. Consciemment ou non, l’objectivation crée souvent de l’anxiété vis-à-vis de l’apparence et de la sécurité, de la honte, une réduction de l’intéroception et du flow qui peuvent mener jusqu’à la dépression voire des troubles du comportement alimentaire ou sexuel.

Signaler, documenter, analyser

EyesUp vise à simplifier et à anonymiser au maximum la démarche de signalement, à travers une application mobile accessible en tout temps et en tous lieux.

Malgré le caractère inacceptable de l’acte, le harcèlement sexuel ne fait que très rarement l’objet de dénonciations à la police. Malheureusement, la complexité de la démarche lors d’un dépôt de plainte ne se prête pas à la dénonciation d’un acte, parfois subi de nombreuses fois par jour, par des auteurs différents et inconnus.

Bien que des statistiques alarmantes montrent par exemple que 72 % des jeunes lausannoises ont été confrontées, au moins une fois, à un épisode de harcèlement de rue au cours de 12 derniers mois (50 % au moins une fois par mois), l’ampleur et la réalité du problème semblent souvent négligées.

La vocation d’EyesUp est donc d’enrichir ces statistiques grâce à des données plus concrètes et constamment évolutives. Notre application permet donc aux cibles de harcèlement sexuel d’agir pour elles-mêmes, de ne pas baisser les yeux, de garder la tête haute sans se mettre en danger, tout en contribuant à la lutte contre ce phénomène au niveau collectif.

Finalement, EyesUp a également la vocation de regrouper des ressources pour soutenir, informer et sensibiliser. Elle rassemble des articles de vulgarisation scientifique, des fiches d’informations, des astuces ainsi qu’un recueil des associations actives dans les domaines pouvant toucher au harcèlement sexuel.

L'équipe de EyesUp
L'équipe de EyesUp

A quoi votre soutien va servir

Nous sommes une petite équipe de bénévoles. Pour que nous puissions assurer le lancement, la maintenance et l’utilisation des données de EyesUp, nous avons besoin de financer:

  • le traitement des données,
  • l’amélioration constante du contenu,
  • la communication,
  • la maintenance information et graphique,
  • les plateformes de distribution de l’application.

Et dès que nous aurons récolté suffisamment de données, nous devrons alors faire leur analyse et publier un premier rapport argumentaire à destination de celles et ceux qui décident des politiques publiques.

  • 40’000.- vont nous permettre de financer ces deux étapes: donner vie à l’application et en analyser les données.

  • si nous atteignons 60’000.-, nous pourrons traduire l’application pour qu’elle soit disponible dans toute la Suisse.