Autour de la table

Ce dont il s'agit

Avec ce film, je souhaite interroger les contradictions qui traversent notre rapport à l’écologie.

Nous vivons une époque où l’urgence climatique impose des choix radicaux, mais où, dans nos gestes quotidiens comme dans les grandes décisions, l’incohérence s’invite toujours. Comment parler de sauver la planète tout en consommant, en produisant, en voyageant comme si de rien n’était ? À travers le personnage de Claude, producteur en quête d’un «grand film écologique», j’explore cette tension : l’envie sincère de bien faire, et en même temps la tentation du spectaculaire, du compromis, du financement facile. Claude est chacun de nous, partagé entre idéal et confort, entre conviction et contradiction.

La mise en scène joue sur ce va-et-vient entre réalisme et rêve : des bureaux encombrés, des discussions banales sur le budget, les logos, la faisabilité, et soudain, des visions fantasmées d’Hawaï, de plages paradisiaques, de volcans en carton, qui révèlent l’absurdité de certains choix.

Mon intention est de faire ressentir ce décalage au spectateur : l’absurde, l’ironie, mais aussi une certaine tendresse face à notre difficulté à agir «parfaitement».

Le film ne cherche pas à donner des leçons, mais à tendre un miroir. À rappeler que nous sommes tous pris dans ce paradoxe, et qu’il faut l’affronter si nous voulons avancer.

Le petit volcan de carton, fragile et dérisoire, devient le symbole de cette prise de conscience : inutile de courir après le spectaculaire si cela détruit l’essentiel.

Mon espoir est que ce film fasse sourire, grincer des dents, réfléchir – et qu’il invite chacun à se demander : comment raconter l’écologie sans la trahir ?

Ce que mon projet a de spécial

Ce projet se distingue par son ton singulier : aborder l’urgence écologique à travers un huis clos humoristique. Plutôt que de montrer des images catastrophistes ou de donner des leçons, je choisis d’explorer l’absurde de nos contradictions avec un regard tendre et ironique.

Le décor limité – une salle de réunion, un bureau en désordre – devient un théâtre où se jouent toutes les tensions de notre époque : idéal contre pragmatisme, conviction contre budget, rêve contre réalité. Dans ce cadre volontairement réduit, chaque détail compte, chaque dialogue révèle nos incohérences avec une justesse parfois cruelle, parfois drôle.

Ce mélange de réalisme et de dérision rend le film accessible à tous : on rit des personnages, de leurs illusions et de leurs faux-semblants, mais on se reconnaît aussi en eux. Claude et son volcan en carton sont le reflet de nos propres contradictions.

Enfin, ce projet est spécial car il cherche moins à accuser qu’à réconcilier : en rassemblant spectateurs, créateurs et partenaires autour d’une expérience cinématographique à la fois intime et universelle.

A quoi votre soutien va servir

Le tournage est une étape, mais c’est surtout la postproduction qui donnera au film sa force et son identité.

Concrètement, vos contributions permettront de financer :

1. Le montage image et son, pour donner rythme et cohérence au récit.

2. L’étalonnage et le mixage, afin de créer une atmosphère visuelle et sonore à la hauteur des intentions artistiques.

3. Le sous-titrage et les exports, nécessaires pour une diffusion en festivals et à l’international.

4. Les défraiements de l’équipe (repas, déplacements, transports du matériel), indispensables pour travailler dans des conditions dignes et respectueuses.

Votre soutien permet à une équipe engagée de finaliser ce film et de le partager avec un large public.