De quoi s’agit-il…
Depuis longtemps je sonne aux portes, pour partager des œuvres de cinéma moins diffusées et vivre de mon métier de cinéaste.
J’ai un jour sorti ma caméra pour filmer toute cette magie du porte-à-porte. Capter à l’improviste un visage, une bribe de conversation, une atmosphère. Je l’ai fait des années durant.
Je voulais refléter ces instants d’accueil, parfois étranges, éphémères, fragiles. Exprimer l’indéfinissable de mon infinie liberté, partager une vision sur cet acte de résistance commis en marchant, en courant, avec ma trottinette, en grimpant les escaliers, me glissant dans les jardins, espérant que les portes s’ouvrent. Qu’est-ce que je cherche, au fond ?
Le porte-à-porte à l’ancienne, c’est la proximité, la rencontre, l’échange, la découverte de produits plus rares. Les colporteurs de jadis apportaient la lecture vers les lieux éloignés. Pour moi, le « tout public » a reçu un visage, libéré d’une étiquette, c’est vous.
Ce qu’il y a de singulier dans ce projet
Ce film témoigne d’une pratique rare. Amener des films aux portes est une démarche anachronique à l’ère d’Internet et des plateformes de streaming. Je suis peut-être le seul cinéaste en Europe à pratiquer ce colportage avec des films. Ce n’est pas un objet de consommation tel qu’on l’attend à la porte. Il faut encourager les films qui nous rendent créateurs dans notre propre imaginaire, notre pensée, et non pas seulement consommateurs passifs.
Colportage interdit, c’est ma vision sur cet acte unique et à la fois universel : un essai documentaire qui a démarré avec vous, s’est nourri de votre présence, et il retournera à vous.
Le film lance plusieurs pistes : il encourage à ouvrir sa porte à l’autre, au voisin, il appelle une prise de conscience sur notre rapport aux actualités du monde, à l’information, à la désinformation, à l’urgence du poétique. Il nous reconnecte aux potentiels d’enfance et d’ouverture en nous. Il ouvre notre confiance en notre propre intuition et notre créativité.
Votre soutien et participation
C’est chez le public que résident des envies d’autre chose. Je me suis souvent trouvé devant la nécessité de dépasser la vision plus formatée des décideurs. L’art a toujours été lié aux mécènes, petits et grands.
Des années d’un travail de longue haleine ont avancé le film jusqu’au montage sonore, ce qui lui a permis de recevoir les soutiens notamment de Cinéforom (l’ensemble des cantons), de la Loterie Romande, de sponsors. Il a aussi un distributeur suisse (Aardvark Film Emporium).
Nous avons besoin de vous pour aller au bout de l’aventure, dépasser le cap du montage image (franchi avec Jean Reusser), et financer la fin du travail sur le son et mixage avec Martin Stricker, l’étalonnage avec Jean-Noël Henrioux et la musique originale avec Jean-François Albelda. Et si votre générosité fait « péter le compteur » je pourrai enfin rembourser des emprunts et symboliquement compenser des années d’activité non rétribuées en tant que réalisateur et producteur.
MERCI de votre soutien, il va nous aider à mener à terme ce film nécessaire avec des finitions de qualité pour une sortie cinéma et festivals prévue en 2021. Et pour plus de chances d’atteindre notre objectif et terminer le film, partagez ce lien, merci !