Court-métrage de fiction
Synopsis:
Un jeune couple réalise son rêve : un roadtrip en Suisse. Arthur et Marie sont étudiants en cinéma. Après s’être arrêtés pour se baigner dans une rivière et profiter de la nature, leur minibus tombe en panne. N’ayant pas de moyen d’appeler un dépanneur, ils sont obligés de continuer à pied. Arrivés dans l’appartement d’une amie absente, ils y passent la nuit. A partir de ce moment, toute tentative de continuer le voyage restera vaine. Comme si la ville les avait happés. Contraints à attendre la fin du weekend pour repartir, ils savourent leur passion jusqu’à l’ennui. Une nuit dans un bar. Et tout se reverse. Des hommes ivres les provoquent. Arthur persuade Marie de rentrer sans lui, afin de mettre en sécurité leur argent. Au réveil, Arthur souffre d’un mal que Marie ne peut concevoir. Les jours passent et ne sont qu’une longue succession de maux et d’incompréhensions. Marie perçoit les blessures sur le visage et le corps d’Arthur. Mais elle ne peut déchiffrer son silence, sa colère, son dégoût. Arthur sombre dans un désespoir qui la désarme. Jusqu’au jour où, au détour du corps de son amant, elle découvre les marques de son humiliation. Le couple sombre alors un peu plus dans l’isolement et le mutisme.
«Near the Day of Purification, there will be cobwebs spun back and forth in the sky.»
Marie ne voit que deux solutions à cette histoire : retourner à la normalisation ou s’abandonner à la folie. Grâce au split screen, le cinéma lui-même offre une résolution imaginaire à toutes ces alternatives binaires : normalisation/folie, homme/femme, raison/émotion, corporalité/spiritualité, communauté/individu, assujettissement/liberté, richesse/pauvreté, ville/nature, conjoints/amants, passivité/activité. D’un côté de l’écran, Marie rase les cheveux d’Arthur. C’est le retour à l’ordre, l’abandon, le réel : Arthur, des années plus tard, s’est construit une vraie vie de famille. De l’autre côté de l’écran, Arthur rase les cheveux de Marie. C’est la résistance, l’inconscience, la fiction : le couple, des mois plus tard, jouissent de leur liberté et de leur amour.
C’est au spectateur de choisir l’utopie à laquelle il préfère croire.
Un projet intime
Notes sur la forme:
Ce court-métrage se veut indépendant et expérimental. Filmé uniquement en caméra subjective, il s’agira de faire émerger, à la surface même de la mise en film, la sensibilité de chacun des deux personnages principaux.
Arthur mène la narration dès le début : c’est dans sa chambre que naît le film. Après deux rencontres déterminantes, Marie passe derrière la caméra. La découverte des violences qu’a subies Arthur qui lui permet de reprendre sa place de caméraman. La fin du film offre une alternative à cette construction binaire : ils ont chacun accès à leur propre image (split-screen), à leur futur, à leur vraie nature et à leurs désirs profonds.
Univers du récit :
La nature est une douce utopie pour tous les deux. Elle est la liberté, le non-choix, la vie qui suit son court d’elle-même. La ville les aggresse et les confine. Elle est associée à la violence et à la brutalité, mais aussi à la vie « normal » et toutes ses contraintes. Le tournage aura lieu du 5 au 25 août, principalement à Lausanne, Sion, Aigle et Ovronnaz.
A quoi votre soutien va servir
Ces contributions financeront principalement:
- les défraiements (déplacements, nourritures, etc.) des acteurs et de l’équipe
- la location du matériel
- les frais relatifs au montage vidéo et son
- les coûts engendrés par l’envoi du film dans des festivals
- et toutes ses jolies petites dépenses qui s’accumulent au fur et à mesure de l’avancement du projet, bien sûr!
Malgré l’enthousiasme et la motivation sans borne de toute l’équipe bénévole, ce court-métrage ne naîtra probablement jamais sans ton aide. C’est pourquoi nous t’avons préparé pleins de contreparties originales et, pour la plupart, faites main. Donnant-donnant?