La Ferme
Après l’obtention d’un CFC d’agriculteur spécialisé en production bio, j’ai la chance de pouvoir reprendre, dès le 1er janvier 2019, un petit domaine à La Ferrière, dans les Franches-Montagnes.
Certifié par Bio Suisse, ce domaine est situé à 1050 mètres d’altitude et comprend 14,7 hectares de terres + 2 hectares de forêt. Toutes les parcelles sont situées autour de la ferme.
Le domaine appartient actuellement à un couple d’amis qui part à la retraite. J’ai réussi à réunir des fonds pour plus de 700’000 francs (fonds propres, prêts privés, crédit bancaire), mais il me manque encore 20’000 francs.
Les activités de la ferme sont basées sur le petit élevage, la culture de céréales et la transformation de produits laitiers. La ferme compte aussi deux appartements de vacances loués à la semaine.
Je souhaite reprendre la structure de la ferme dans ses grandes lignes, tout en apportant graduellement quelques nouveautés:
– L’élevage sera moins axé sur la viande et davantage sur le lait. Avec le lait de mes 8 vaches grises rhétiques (une espèce protégée par Pro Specie Rara, très bien adaptée à la montagne et à la pâture), je fabriquerai du yaourt (aux baies et aux herbes du domaine) et du fromage. Actuellement la ferme dispose d’une micro-fromagerie que je prévois d’agrandir après deux ans.
– La culture de céréales rustiques, adaptées à l’altitude et au type de sol, sera développée. De 0,5 hectare actuellement, j’aimerais passer à 2 hectares d’épeautre, seigle, amidonnier et engrain. Il y a un petit moulin bio à proximité.
– Je souhaite promouvoir les collaborations, comme cela existe déjà avec deux personnes cultivant des herbes médicinales sur le domaine. D’autres secteurs d’activité peuvent être développés : fabrication de pain cuit au four à bois de la ferme, culture de champignons, maraîchage, etc.
Ce qui anime ce projet
Je suis mû par le désir d’appartenir à un lieu, avec les plantes et les animaux qui l’habitent.
Mon projet est basé sur des principes simples mais toujours à redécouvrir et à enrichir:
- l’équilibre entre animal et végétal: complémentarité élevage - cultures pour la fertilisation des champs et l’affouragement des animaux.
- la priorité des cultures vivrières sur les cultures fourragères: les vaches mangent de l’herbe et non des céréales, destinées à l’alimentation humaine.
- le choix de plantes et de variétés peu exigeantes en engrais, adaptées au climat et au sol et ayant une bonne qualité nutritive
- une rotation des culture qui préserve et améliore la fertilité, la structure et le taux d’humus du sol
- des cultures expérimentales : haies d’arbuste à baies, asperges, culture de champignons à la lisière de la forêt, etc
- le respect du cycle naturel des animaux: les veaux sont élevés sous la mère est non séparés dès la naissance comme il est d’usage. L’insémination artificielle est pratiquée le moins possible afin de renforcer la diversité génétique.
- l’équilibre entre nature et culture: les vaches ne produisent pas plus de lait que leur métabolisme ne leur permet. A terme, les antibiotiques ne sont plus utilisés.
- l’outil à taille humaine: le paysan doit maîtriser les techniques et les machines, et non l’inverse.
- le contournement du Marché: les matières premières (lait, céréales, plantes médicinales) sont transformées à la ferme ou dans de petites unités locales et écoulées en vente directe
A quoi votre soutien va servir
Grâce à votre participation, vous financerez:
- l’achat de trois vaches grises rhétiques
- l’achat d’un bélier roux du Valais
- la moitié du financement pour l’agrandissement de la fromagerie