Un court-métrage de fiction de Gaspard Vignon, produit par Marmotte Productions, qui met en scène le musicien valaisan Arthur Parchet (1878-1946), interprété par Roland Vouilloz.

CHF 10’000

125% de CHF 8’000

125 %
Comment ça fonctionne

Le principe du «tout ou rien» s’applique: l’argent ne sera reversé au projet qu’à condition d’avoir atteint ou dépassé l’objectif de financement.

76 contributeur*rices

Clôturé avec succès le 6.3.2023

Un court-métrage musical, historique et ambitieux de Gaspard Vignon.

« Une répétition ordinaire du chœur mixte de Vouvry, par une chaude soirée du mois d’août 1944. Antoinette, la chanteuse la plus talentueuse de ce petit groupe d’amateurs arrive, une fois de plus, en retard. Le chef va proposer à une autre chanteuse de remplacer Antoinette pour son solo.

Alors que la répétition avance, la tension monte avec le vieux directeur et compositeur Arthur Parchet qui a fait de ce petit chœur de fidèles son dernier refuge au destin misérable qu’il vit depuis près de 20 ans en Valais. Les chanteurs sont passionnés, dévoués, mais rien ne semble satisfaire le vieux maître dans sa quête de musique. La colère de la jeune chanteuse atteindra finalement un point de non-retour. Dehors, la guerre. »

C’est une lettre du compositeur valaisan Arthur Parchet (1878-1946), adressée à Antoinette Cornut, «Le Rossignol du chœur mixte», qui a inspiré ce récit au réalisateur Gaspard Vignon. Avec ce projet de court-métrage de 23 minutes, il souhaite avant tout faire entendre la musique encore trop méconnue du compositeur valaisan. Car le personnage principal de La lune se lève est peut-être en premier lieu la musique : une pièce pour chœur et soliste composée par le vieux musicien et qu’il répète avec ses chanteurs.

Cette musique, la « Complainte d’Armorique », a été choisie par Gaspard Vignon pour inspirer l’écriture du projet, parce qu’elle porte en elle tout le drame vécu par Arthur Parchet. On la découvre par fragments progressifs durant le court-métrage, avant de l’entendre, au complet, dans le dénouement du récit.

« Mon art est tout pour moi, et la vie ne m’est une valeur qu’autant qu’elle me permette de le cultiver. L’impossibilité de le faire est pour un artiste pire que la mort. Et cet état de choses a fait de moi un révolté implacablement décidé à obtenir justice. » Arthur Parchet dans une lettre à René-Pierre Bille, 1er novembre 1944

Après une brillante carrière musicale en Allemagne jusqu’en 1914, Arthur Parchet est forcé par la guerre de rentrer en Valais, son canton d’origine. Commence alors une longue descente vers la misère, le musicien est très vite ostracisé par les élites du canton qui daignent répondre favorablement à toutes ses demandes d’un « emploi convenable », à savoir un poste qui lui permettrait de transmettre son immense savoir musical et en faire bénéficier le canton.

Après le décès de sa femme en 1929, puis de son fils en 1932, le compositeur passera les dernières années de sa vie dans une misère toujours plus pénible, tout juste soutenu par l’aide sociale de sa commune d’origine, Vouvry, et sa proche famille. Il décède le 20 février 1946 et laisse derrière lui une œuvre musicale immense dont les manuscrits sont éparpillés dans tout le Valais et au-delà.

Il faudra alors toute l’opiniâtreté de l’un de ses derniers amis et soutien, Jean Quinodoz, pour rassembler et inventorier toute l’œuvre du musicien, qui repose désormais aux archives du canton du Valais. En 2017, Gaspard Vignon crée l’association Arthur Parchet compositeur et travaille à l’édition de la musique, ainsi qu’à l’enregistrement d’un premier CD d’œuvres pour chœur mixte, en 2019. Le projet, toujours en cours, peut être découvert sur www.arthur-parchet.ch

Une fiction touchante, empreinte d'authenticité historique.

En parallèle de son projet consacré à redonner vie à la musique d’Arthur Parchet, Gaspard Vignon, fasciné par le caractère romanesque du personnage, imagine le mettre en scène, ainsi que sa musique, dans un court-métrage de fiction pour le cinéma.

À travers les nombreuses lettres du musiciens archivées ainsi que des témoignages qu’il a pu recueillir, le réalisateur a pu approcher au plus près le personnage historique, son caractère bien trempé, son goût pour l’absolu musical et tout le clair-obscur qui caractérise autant sa vie que sa musique. La lune se lève représente l’aboutissement de ce projet et a pu être tourné en septembre 2022 dans le magnifique château de la Porte du Scex, à Vouvry.

Les rôles principaux y sont tenus par Roland Vouilloz et Leonor Oberson et l’image est signée par Colin Lévêque (Fortuna, Pearl, Les Particules, Les indociles). Toute la musique entendue à l’écran a été interprétée en live par les choristes sélectionnés sur casting, et le piano présent à l’écran et dans la bande-son est l’authentique dernier piano d’Arthur Parchet, qui lui avait été offert en 1936 par Panaït Istrati, son grand ami roumain devenu prix Nobel de littérature. Il en ressort un récit de fiction touchant, poignant et musical, empreint d’une authenticité historique très forte.

Ce que nous devons encore financer

Pour financer ce projet, Marmotte Productions a pu déjà compter sur le soutien de l’Office fédéral de la culture (OFC), la Valais Film commission et la commune de Vouvry. Malheureusement, les différentes commissions de Cinéforom qui ont examiné le projet ne lui ont, de justesse, pas attribué le financement nécessaire à une telle production, historique et en costume.

En parvenant à réduire les coût de tournage au mieux, le film a pu être tourné et en grande partie déjà monté avec le financement disponible. Il nous reste encore près de 20’000 CHF à trouver pour que le film puisse être terminé. Grâce à vous ce dernier bout de chemin peut être parcouru. Il nous faut pouvoir récolter au moins 8000 CHF, le reste provenant de divers petits soutiens et d’investissements propres de Marmotte Productions.

La lune se lève, est un court-métrage de cinéma, destiné à pouvoir être sélectionné dans les meilleurs festivals de cinéma tout autour du monde. Pour arriver à ce niveau de qualité, nous avons travaillé avec plus de 20 professionnels et 15 chanteurs et comédiens durant une semaine de tournage et à ce jour tous les critères sont remplis. Il reste désormais les derniers travaux de post-production (montage son, mixage, étalonnage, fabrication du DCP pour projection en cinéma) et tout cela a un coût car il doit être réalisé par des professionnels et dans des infrastructures particulières.

Les 8000 CHF récoltés avec votre soutien nous permettrons d’assurer l’entier de ces derniers frais de post-production ainsi que divers frais promotionnels (affiche, communication, frais d’inscriptions au festivals). Si le financement est complété, nous pourrons terminer le film durant le mois de mars et vous offrir une belle projection, en avant-première, au cinéma Cosmopolis d’Aigle le 1er juin à 20h30.

Si le montant demandé est dépassé, tout l’argent supplémentaire récolté ainsi permettra à Marmotte Productions de réduire son investissement propre (et d’investir dans de nouveaux projets), et permettra également de mieux rémunérer le réalisateur et les producteurs qui ont pour l’instant cédé une majeure partie de leurs salaires pour permettre au film de se faire.