Une recherche, une démarche de terrain, un pays (Cuba), une révolution, une politique culturelle, des jeunes artistes, des rêves, de l’espoir, un milieu underground et le rap comme outil d’émancipation.

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So funktioniert’sä

Es gilt das «Alles oder Nichts»-Prinzip: Nur wenn das Finanzierungsziel erreicht oder übertroffen wird, werden dem Projekt die Gelder ausgezahlt.

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Abgeschlossen am 15.6.2013

Update lesenä

Après plusieurs semaines d’attente, ce matin j’ai pu enfin entrer en contact avec Raudel Collazo Pedroso, rappeur cubain plus connu sous le nom d’Escuadrón Patriota. Nous avons pu discuter sur un chat car il se trouve actuellement à Miami pour diverses représentations. Il m’a fait part de sa motivation à collaborer avec moi sur ce projet et je suis absolument ravie de pouvoir travailler avec lui. C’est un homme spirituel, un leader positif et un exemple pour beaucoup de cubains. Je me réjouis donc de pouvoir le rencontrer bientôt! Je resterai en contact avec lui durant ces prochaines semaines pour définir du moment où nous pourront nous rencontrer à Cuba et je vous tiendrai bien entendu au courant de toutes les nouvelles infos!

Biographie

Raudel est un jeune cubain de 36 ans, diplômé en psychologie, qui termine actuellement une maîtrise et pratique la philosophie Rastafari.

Raudel vit à Guïnes, sa ville natale. Il est issu d’une famille de travailleurs modestes, ses parents sont enseignants. En 2001, il prend conscience des évènements en cours à Cuba et des enjeux auxquels sont confrontés bon nombre de cubains. Il s’intéresse également aux phénomènes liés à la jeunesse, au racisme et à la condition des afro-descendants sur l’île.

Raudel frappe par son courage, sa lucidité et ses textes poignants. Mais malgré son message de paix, de réconciliation, ainsi qu’une absence totale de paroles vulgaires dans ses chansons, la diffusion de ses œuvres dans l’île est limitée et il ne bénéficie d’aucun soutien de la part du gouvernement cubain. Jusqu’à présent, ses chansons de protestation ont été tolérées par le régime sans autres représailles que les interrogatoires de la Sécurité de l’Etat et l’exclusion de tous les studios d’enregistrement et médias officiels de l’île.

«Je suis né ici, je vis ici, j’ai le droit d’exprimer mes idées et de les faire entendre. Je ne pense pas qu’avec une santé et une éducation gratuite on résout tous les problèmes d’un pays. Il y a la liberté de chaque individu à la libre expression des idées, de les exprimer ouvertement et de les défendre, même si elles remettent en question l’ordre établi. Je ne peux pas comprendre comment on peut construire une nation avec un seul critère, qui de plus est déphasé aujourd’hui».

Un studio d’enregistrement clandestin de 15 m2 au rez-de-chaussée d’un «solar» (vieille maison coloniale en décrépitude). C’est là, dans un quartier populaire de La Havane, à deux pas de la maison d’un «santero» (religieux pratiquant la Regla de Ocha, religion afro-cubaine), que Raudel, artiste du projet interdit et censuré Escuadrón Patriota enregistre ses brûlots anti-système…