Cuisine Solidaire, Guatemala

de Eliane HAURI

El Pajonal et Guatemala

La Cuisine Solidaire sert près de 1000 repas par jour aux vendeurs et vendeuses de rue qui ne peuvent plus travailler en raison des mesures de confinement et du couvre-feu décrétés par l'État.

EUR 3’005

100% de EUR 3’000

100 %
Comment ça fonctionneä

Le principe du «tout ou rien» s’applique: l’argent ne sera reversé au projet qu’à condition d’avoir atteint ou dépassé l’objectif de financement.

28 contributeur*rices

Clôturé avec succès le 30.6.2020

Guatemala - Des repas gratuits aux gens touchés par le confinement

Aidez une Cuisine Solidaire ! Avec les tripes qui gargouillent de faim, personne n’est libre. Merveilleuse première initiative de «soupe populaire» des mes amis Barry et Byron pour donner à manger à la population de la ville de Guatemala. Avec le couvre-feu imposé dû au Covid-19, par l’État, la situation est devenue très difficile pour les personnes vendeuses de rue qui ne reçoivent aucune aide publique.

L'urgence du besoin / A quoi votre soutien va servir

Nous n’en sommes qu’au début des impacts sociaux et économiques amenés par la crise du coronavirus.

À l’heure actuelle, c’est près de 1000 repas par jour qui sont distribués.

L’argent recueilli permettra d’acheter des ustensiles et des aliments pour compléter les dons en nourriture, ainsi que de payer le loyer pour les mois à venir jusqu’à la reprise des activités normales. Nous évaluerons notre capacité à augmenter la production en fonction des appuis reçus et de la demande.

Revue de presse / Ce que les médias disent de notre initiative

Les médias guatémaltèques se sont intéressés à notre cuisine populaire. Voici une traduction de ce qu’ils ont dit.

LA CHAINE ALIMENTAIRE DE LA SOLIDARITÉ https://www.agenciaocote.com/la-cadena-alimenticia-de-la-solidaridad

Par Barry Goldwasser

Les mesures de prévention du coronavirus ont mis en relief les inégalités mais aussi les valeurs, comme la solidarité. Deux restaurants, La Siempreviva et Rayuela, ont fait équipe pour alimenter les personnes les plus dans le besoin et ce texte est le témoignage et la réflexion d’un des initiateurs de cette collaboration.

Quand une personne ou un groupe dans notre entourage réalise publiquement une action, l’entourage répond immédiatement. Les divers secteurs où arrive la «nouveauté» réagissent depuis leurs motivations, principes et convictions idéologiques. Cela fait en sorte qu’est généré un dialogue de mots faits d’approbation, de critiques, de rumeurs, d’inventions, de comparaisons, etc. Ces mots mènent indiscutablement à agir ou non. Dans ce cas précis, l’action que nous, de Rayuela et La Siempreviva, avons initié il y a quelques semaines, incite à participer.

Il est nécessaire de générer des espaces d’action pour développer des idées basées sur les besoins communs, et nous reconnaitre comme partie d’un même tissu social. Il est aussi nécessaire de murir nos interactions comme société, et d’intégrer les différents secteurs qui la composent, en promouvant de cette façon d’autres formes de consensus et de résolution de conflits pour interagir sans retomber dans des postures élitistes, sectaires et exclusives.

Au sein de Rayuela et La Siempreviva nous avons eu, depuis quelques temps, l’idée de créer un espace pour partager avec les personnes les plus dans le besoin : mais cette idée ne s’était jamais transposée en pratique. Malgré tout, dans le contexte actuel que le pays connait, nous avons décidé de préparer la nourriture que nous avions pour la remettre aux personnes qui passaient dans la rue. Cette action symbolique, commencée le 8 avril, a rejoint 50 personnes : plusieurs jours après, elle s’était transformée en tout un engrenage de solidarité dans lequel quelque 300 déjeuners et plus de 500 diners sont distribués.

Divers secteurs de la société se sont ajoutés pour soutenir cette action. De nombreuses personnes apportent des vivres, des contributions économiques, ou encore offrent des casseroles, des fours et des poêles, d’autres cuisinent chez eux. Une équipe de personnes, petite mais efficace, se charge de nettoyer, mettre de l’ordre et distribuer la nourriture toute la journée. C’est comme ça que de fil en aiguille, dans l’action de jour en jour, la dynamique a commencé à générer tout un mouvement dont le moteur est la collectivité et la confiance, et que nous avons nommé la cafétéria solidaire.

Cet exercice collectif nous a démontré qu’au fond, nous ne somme pas aussi indifférents que nous le paraissons en général. Nous devons reconnaitre à quel point nous sommes imbriqués dans un tissu social qui porte tout un bagage historique qui n’a pas réussi à guérir. C’est primordial d’apprendre à être humanité, à nouveau. Nous devons nous allier plutôt que de nous faire compétition, c’est la seule façon pour réaliser de tels processus, pour créer des routes qui montre le chemin pour la construction d’une société solidaire, commune, et surtout, équitable.

Une de nos réflexions actuellement, à mesure que nous voyons comment nous nous organisons, est comment pouvons-nous poursuivre une initiative dans laquelle la citoyenneté s’est mobilisée spontanément pour tisser un réseau inclusif d’appui, d’action et de confiance sociale? Et quand devons-nous agir sans attendre le caractère imminent d’une catastrophe, plutôt que de nous permettre l’immobilisme occasionné par la paresse, l’indifférence, la peur ou la résignation ?

En plus de tant de questionnements, nous sommes persuadés que c’est le moment d’unir nos efforts collectifs, sans ce paternalisme institutionnel pesant, avec la participation de divers secteurs, dans un exercice inclusif.

Nous ne pouvons pas manquer l’opportunité de questionner la façon dont nous nous impliquons et dont nous poursuivrons ce mouvement qui aurait toute la légitimité de grandir devant les impacts de l’urgence, et étant donné la logique des économies; les dettes historiques, internes et externes; le chômage; les violences; toutes les pauvretés et ses extrêmes.

Ceci est une invitation pour que nous générions divers types de rencontres, pas seulement pour parler, mais pour s’offrir de la présence, de même que le cœur, le corps et l’action cohérente de notre pensée. Chacun-e, depuis sa tranchée, que ce soit une maison, une organisation, des projets, de l’art, du travail, etc. Soyons partie d’un chemin commun, que puisse emprunter tout le monde.

Nous devons créer des espaces d’action qui incluent nos réalités communes, des processus à la portée de toutes et tous, et des échanges spontanés, libres de tarifs et d’impôts. Des exercices compréhensibles qui permettent de préparer une longue digestion de conséquences qui nous attendent à l’éveil d’une sensibilité, qui permette de cesser d’être l’espèce prédatrice que nous sommes aujourd’hui.
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ARTICLE. UN RESTAURANT DÉPLOIE UNE CUISINE POPULAIRE DANS LA ZONE 1. https://elperiodico.com.gt/nacion/2020/04/12/restaurante-implementa-un-comedor-popular-en-la-zona-1/

Les aliments sont offerts par des personnes qui se sont unies pour nourrir la population ayant des ressources limitées

Les propriétaires d’un restaurant situé sur la 6ème avenue et la quatrième rue de la zone un de la capitale de Guatemala offrent de la nourriture aux personnes ayant des ressources limitées ou encore aux personnes vivant dans la rue.

Le propriétaire, Byron, nous confie que cette initiative est inspirée du programme « le café en suspend », un programme qui existait à son restaurant où les clients paient un café à la prochaine personne qui en aura besoin.

« Devant les mesures d’urgence prises par le pays, plusieurs personnes se sont retrouvées sans nourriture et maintenant que nous donnons de la nourriture, nous voyons avec beaucoup de préoccupation que plusieurs personnes ont besoin de manger, les associations sociales nous ont fait des donations pour qu’on puisse continuer à offrir de la nourriture »

Présentement les personnes qui n’ont pas de ressources peuvent recevoir de la nourriture à cette salle à manger solidaire. Néanmoins, avec les larges files qui se forment devant la salle à manger, on peut observer une augmentation du nombre de personnes qui s’y présentent.

Pour éviter la cohue et pour préserver l’ordre, la Police National Civil (PNC) a été appelée en renfort dans le maintien des larges files.


VIDEO. UN RESTAURANT DISTRIBUE DES REPAS À DES PERSONNES QUI NE PEUVENT PLUS SE L’OFFRIR EN RAISON DE LA CRISE DE LA COVID-19 https://www.guatevision.com/nacionales/restaurante-dona-comida-a-quienes-no-pueden-pagarla-por-la-emergencia-del-covid-19

Par Dulce Riviera

Devant l’état d’urgence dû au coronavirus, un restaurant du Centre historique a décidé d’appuyer les personnes qui n’ont pas d’argent pour acheter de la nourriture et qui doivent continuer à travailler pour soutenir leur famille.

Avec la devise « Comid-20, Comida para todos » (nourriture pour tous-tes), Rayuela, un restaurant situé sur la 6e avenue de la zone 1, donne des aliments préparés aux personnes qui ne peuvent pas les payer en raison de la situation du Coronavirus dans le pays.

L’idée est d’appuyer ceux et celles qui le nécessitent davantage. Ils ont commencé il y a une semaine avec près de 80 repas et maintenant ils en distribuent plus de 400, principalement aux vendeur-euse-s ambulant-e-s. Les bénéficiaires remercient l’aide reçue et assurent que la situation économique est compliquée.

Le restaurant espère continuer avec l’aide sociale, mais demande aussi l’appui des guatémaltèques par le don de grains de base et d’autres articles. Si vous désirez les appuyer, vous pouvez communiquer avec eux à travers les réseaux sociaux ou par téléphone : 2232-2567 et 2221-2453. _______________

Vidéo – UN RESTAURANT AU GUATEMALA OFFRE DES ALIMENTS FACE À LA COVID-19 https://www.youtube.com/watch?v=QqlKVIycymU

Avec le slogan « COMID 20, de la nourriture pour tous! », Rayuela, un restaurant et café bar bohème situé dans le centre historique de la capitale guatémaltèque, offre des repas cuisinés aux gens qui n’ont pas les moyens de s’en procurer, en raison de la pandémie de la Covid 19.

« Nous avons publié sur les réseaux sociaux que nous allions faire une cuisine solidaire et que nous acceptions les dons et, en ce moment, ce sont les gens qui sont en train de construire le projet. Il s’agit de notre initiative, mais en réalité, tout le monde, les organismes, les gens du quartier sont en train de s’organiser sur une base de confiance et de solidarité. C’est le moteur et la base de ce mouvement ».

« L’idée d’aider les gens dans le besoin m’est venue, il y a environ une semaine, avec près de 80 repas. Maintenant, nous fournissons environ 600 repas par jour, principalement à des vendeurs de rues qui ne peuvent plus travailler en raison des restrictions gouvernementales pour éviter la contagion ».

« Je félicite tout le monde ici, car ils ont le cœur sur la main et je demande à ceux qui peuvent donner quelque chose, qu’ils le fassent, parce que nous sommes tous en quarantaine et nous ne pouvons pas aller travailler ».

Le restaurant qui réunit des artistes et des bohèmes les fins de semaine a changé de vocation pour appuyer les plus vulnérables et pensent générer un mouvement social même quand cette crise sera derrière nous. En outre, ils ont aidé des communautés déplacées, en leur procurant des vêtements et du matériel scolaire.

« J’en ai entendu parler par mon amie. Elle venait avec ses enfants et elle m’en a parlé, donc comme je demeure assez proche, j’ai pu venir car il n’y a pas non plus de transport ».

Avant l’arrivée de la Covid 19 au Guatemala, le gouvernement a décrété quelques mesures de confinement, tels que le couvre-feu et la suspension des transports publics, ce qui a provoqué une crise économique sans précèdent dans le pays. L’urgence reliée à la Covid 19 a obligé les propriétaires du restaurant à fermer et à conserver seulement le mode « Pour emporter ». Cependant, ils se sont mobilisés pour recevoir des dons et continuer à offrir des repas gratuits.

Cette nouvelle provient du bureau de l’information dans la capitale guatémaltèque.