A travers l’itinéraire de Laurence Deonna, grand reporter de guerre et écrivaine suisse, nous retrouvons le bruit et la fureur de notre temps dans lesquels elle n’a jamais hésité à s'immerger.

CHF 46’450

103% de CHF 44’900

103 %
Comment ça fonctionne

Le principe du «tout ou rien» s’applique: l’argent ne sera reversé au projet qu’à condition d’avoir atteint ou dépassé l’objectif de financement.

65 contributeur*rices

Clôturé avec succès le 23.8.2019

«J’ai dû en franchir des barrières, des murs, des frontières, des pays, des préjugés et les aspects plus ou moins avoués du machisme.» Laurence Deonna, grand reporter, écrivaine et photographe

Bonjour à toutes et à tous, Vous êtes de plus en plus nombreux a exprimer votre appréciation de nos films documentaires, et de leur apport au niveau culturel, social et sociologique. « Un ange passé trop vite », notre récent film sur le cheminement du deuil, auquel vous avez apporté un soutien massif, a reçu un accueil enthousiaste de la presse, et il a été encensé par le public. A l’évidence il répondait à un besoin. Avec sa dimension universelle, il nous touche tous. Il pose le débat sur le deuil, et nous aide à saisir une dimension douloureuse de la vie qui reste taboue.

Aujourd’hui, nous venons à nouveau solliciter votre soutien pour le film « LAURENCE DEONNA, LIBRE ! », un projet lancé en 2013, avant le mouvement « Me too », qui brosse le portrait d’une féministe suisse de la première heure. Une femme qui n’a jamais voulu faire de compromis au goût des autres et au goût du moment, car la question des femmes a toujours été au centre de son travail.

Laurence Deonna, grand reporter, écrivaine et photographe, est issue d’une famille de la haute bourgeoisie genevoise. Elle décide un jour de quitter sa vie confortable, pour se lancer en solitaire sur les routes du monde. Partir pour se perdre, pour s’affranchir, et pour témoigner. Partir, synonyme de délivrance et de liberté pour cette femme de caractère, audacieuse et passionnée, à qui rien ne prédisait un destin pareil. En 1987, le Prix de l’Unesco pour l’éducation et la paix lui a été décerné pour l’esprit de son oeuvre.

« Je me suis toujours battue pour faire mon chemin. Mais ça n’a pas été facile. Ça n’est d’ailleurs toujours pas très facile pour les femmes… A l’époque, à mes débuts, femme-reporter était une intrusion dans le club fermé des hommes… »

En tournant ce film, j’ai essayé d’aider Laurence à se retourner sur ce passé qui la hante. Tenter de ressusciter les promesses d’une génération, que certains disent enterrées, savoir ce qu’elles sont devenues et ce qui reste des rêves, de la rage, et des utopies. Savoir où en est le combat de ces femmes qui n’ont rien reçu, mais qui se sont battues pour arracher chaque droit acquis.

  • Laurence Deonna offrant son livre «La Guerre à deux voix» à Jimmy Carter
    Laurence Deonna offrant son livre «La Guerre à deux voix» à Jimmy Carter
  • Laurence Deonna manifestant pour les disparus syriens
    Laurence Deonna manifestant pour les disparus syriens
  • Laurence Deonna toujours engagée à 80 ans
    Laurence Deonna toujours engagée à 80 ans

LE FILM

A trente ans, Laurence Déonna, féministe et libre-penseuse s’en va, elle ne sera pas comme sa mère, ni « femme de… », ni « femme au foyer » au mépris des conventions sociales ! Guidée par l’urgence, elle découvre, elle raconte, elle témoigne de son époque. Elle écoute les femmes et les fait exister en leur donnant une visibilité… « Je couvrais des conflits terrifiants à travers le monde mais je n’avais pas le droit de voter dans mon propre pays, je ne pouvais même pas avoir un compte en banque avec ma signature !!! Vous voyez les contradictions avec lesquelles les femmes doivent vivre…» Laurence Deonna.

Tracer le portrait de Laurence Deonna, c’est explorer l’histoire d’une passion : celle du reportage en toute liberté – y compris en zone de guerre, avec tout ce que cela comporte de risques. C’est aussi l’histoire d’une femme suisse allergique à l’injustice, qui deviendra le porte-voix des sans-voix. Nous mettrons nos pas dans ceux de Laurence, qui a marqué son temps par ses reportages, par ses livres, par ses photos et par son combat mené contre les violences faites aux femmes. Son regard est critique, mais juste, et jamais dénué d’humour.

Yémen, Syrie, Iran, Kazakhstan, Jordanie, Iraq, Palestine, Liban, Égypte, Israël, Afrique du Sud, Ouganda, Afghanistan, Irlande, Éthiopie, Italie, Etats-Unis, Somalie, Chine, Russie et d’autres pays de l’Est européen, elle est partout. Un témoin capital de notre histoire, car elle a des choses à dire de nous, de l’époque et de la condition de la femme. Ce film nous permettra de la saisir en profondeur.

« Aujourd’hui, à 80 ans, J’AI HONTE, j’ai honte de mon impuissance face à toutes les injustices que les femmes continuent à vivre à travers le monde et face à ce que l’homme fait subir à la terre qui le nourrit… car je suis spectatrice de ce désolant désastre… et je pense au monde que nous allons laisser aux jeunes… Je m’inquiète de ce monde dans lequel naissent nos enfants… et je constate aussi ô combien nos libertés sont fragiles… » Laurence Deonna

MOTIVATIONS DU REALISATEUR Pour moi, ce film sera conçu et réfléchi pour être à l’écoute de cette figure incontournable et de ce qu’elle a à nous transmettre, à nous léguer, si j’ose dire. Recueillir sa parole et comprendre son regard sur la vie, sur sa vie, sur la condition de la femme et son évolution et sur la Suisse d’hier et celle qui s’éveille sur le monde d’aujourd’hui.

L’enjeu cinématographique de ce projet tourne autour de la mémoire. Comment mettre en images ce que les souvenirs ont déposé au coeur de notre sensibilité ? Comment exprimer cet entre-deux, cet aller et retour entre passé et présent ? La forme définitive de ce film est toujours en construction, elle sera modelée au fur et à mesure du montage. Pour raconter la vie pleine d’aventures rocambolesques de Laurence Deonna, je veux dans un premier temps mettre en scène le présent; son quotidien de dame de 80 ans qui fait appel aux traces de la vie passée, à la résurgence de la mémoire.

Laurence traite de sujets sensibles, parfois graves mais l’exercice va au-delà d’une présentation des événements et des situations, le ton est très personnel, il interroge la société, secoue ses certitudes et dénonce ses contradictions. Ceci, sans l’ombre d’une rhétorique, mais avec une certaine liberté et une bonne dose d’ironie.

  • MATERIEL PHOTOS Laurence
    MATERIEL PHOTOS Laurence
  • Syrie, Mosquée d’Alep 1999 (que reste-t-il aujourd’hui?)
    Syrie, Mosquée d’Alep 1999 (que reste-t-il aujourd’hui?)
  • Liban, Atelier handicapés guerre - Beyrouth 1982
    Liban, Atelier handicapés guerre - Beyrouth 1982
  • Laurence Deonna, chez elle à Genève
    Laurence Deonna, chez elle à Genève

POURQUOI NOUS SOUTENIR ?

Votre soutien pour ce film est important :

  • Vu l’enthousiasme de notre personnage principal, et sa volonté de nous raconter son histoire singulière qui s’inscrit dans l’histoire de son pays et dans la grande histoire.
  • Vu qu’elle vient d’avoir 80 ans et cela ajoute à l’urgence d’aller de l’avant.
  • En raison de la qualité des femmes et des hommes qui ont accepté de témoigner : Mme Ruth Dreifuss, Mme Eva Joly, Mme Anne Bisang, Mme Lira Baiseitova, Mme Khadija Al-Salami, Mme Paola Tedeschi, Mme Sylvie Rider, M. Jean Ziegler, M. Jean-Philippe Rapp, M. Jacques-Simon Eggly, M. Paul André Ramseyer et bien sûr le mari de Laurence, M. Farrag Moussa.
  • Parce qu’il apporte un message d’espoir et met en lumière le combat et la condition des femmes suisses durant 50 ans, à travers le regard d’une femme qui a été un témoin actif de son temps.
  • Parce qu’il cherche à poser des questions plutôt qu’ à imposer des vérités.
  • Et pour finir parce que ce genre de film est nécessaire pour la compréhension de notre temps, de ses tumultes, de son évolution et du rôle et de l’apport tant ignoré des femmes .

Nous avons choisi le FINANCEMENT PARTICIPATIF et avons BESOIN DE VOUS pour nous aider à finir ce travail de longue haleine et aider le film à prendre toute sa place dans le contexte social et politique actuel !

Notre équipe est toujours la même, solidaire et talentueuse, veillant à la bonne facture technique du film. Loïc Oswald à la Caméra / Bernard Seidler au Son/ Béatrice Bakhti au montage/Nasser Bakhti à la production et à la réalisation.

SANS SUBVENTIONS ET SANS SOUTIEN DES COMMISSIONS, nous arrivons aujourd’hui au bout de cette aventure avec l’aide de proches, de personnes bienveillantes et d’amis et d’un gros investissement de Troubadour Films. Le matériel recueilli a ce jour est précieux au niveau du fond et de la forme et annonce un film très important !

Vos contributions vont servir à financer le montage image, le montage son et la musique. MERCI pour votre soutien, il va nous aider à aller de l’avant et à mener à terme ce film nécessaire avec des finitions de qualité pour une sortie cinéma prévue en 2020.

MERCI DE VOTRE SOUTIEN ! Plus vous serez nombreux à partager ce lien, plus nous aurons de chances d’atteindre notre objectif pour réunir les fonds nécessaires pour terminer le film. PARTAGEZ CE LIEN AVEC VOS AMIS. MERCI

  • Laurence Deonna : En 1987, le Prix de l’Unesco pour l’éducation et la paix lui a été décerné pour l’esprit de son œuvre.
    Laurence Deonna : En 1987, le Prix de l’Unesco pour l’éducation et la paix lui a été décerné pour l’esprit de son œuvre.
  • Yemen, Sanaa 1993 par Laurence Deonna
    Yemen, Sanaa 1993 par Laurence Deonna
  • Laurence et Farrag complicité et engagement
    Laurence et Farrag complicité et engagement