Un projet photographique, documentaire et humain: que pouvons-nous apprendre de l’Ásatrú?
Il n’est pas rare d’entendre que les églises se vident… et l’Islande ne fait pas exception. Encore largement acquise à l’Église luthérienne, considérée comme religion d’État, l’île voit aujourd’hui renaître l’Ásatrú, littéralement «foi en les Ases», issue du panthéon nordique. Cette spiritualité néopaïenne puise ses racines dans les traditions scandinaves et germaniques et raisonne comme un symbole d’identité nationale et de résistance à l’influence chrétienne. Suite à la fondation de l’Ásatrúarfélagið (Association Ásatrú) en 1972, elle a rapidement obtenu le statut de religion officielle, permettant ainsi la célébration de rituels comme des mariages et des funérailles dans un cadre reconnu.
Les adeptes considèrent leur «religion» comme inclusive et ouverte à toutes et tous, indépendamment de l’origine ethnique. Les valeurs fondamentales s’ancrent dans le respect des ancêtres, la loyauté, le courage, la préservation de la nature et la célébration de ses cycles. Mais peut-on réellement la qualifier de «religion» au sens strict, ou ne s’agit-il pas d’une spiritualité moderne qui tente de concilier le respect des traditions anciennes et les préoccupations contemporaines? Si tel est le cas, comment y parvient-elle?
Mon projet
Cette année, j’ai l’intention de réaliser une série de portraits de personnes de toutes générations qui, de près ou de loin, se reconnaissent dans l’Ásatrú et de documenter des rituels ou autres cérémonies liées, par exemple, aux cycles de la nature.
POURQUOI L’ARGENTIQUE?
Pour ce faire, j’ai choisi un médium argentique que je considère comme intemporel, toutes les images étant prises avec un Mamiya 6 (appareil photo moyen format). Il s’agit de renouer avec la réflexion avant le déclenchement, avec la lenteur, une démarche qui me paraît être en harmonie avec ce sujet teinté de retour aux racines. Ce choix constitue, à mes yeux, comme un pied de nez à la frénésie numérique et au flot d’images qui nous submerge quotidiennement et dans lequel s’immiscent parfois des images dont nous ignorons l’origine et la véracité. Et ce n’est que le début… Je retrouve ainsi l’essence de la photographie de mes 20 ans.
LA DIMENSION ORALE
Il m’apparaît essentiel d’ajouter une dimension orale à chacun des portraits. Les témoignages sont recueillis et enregistrés en anglais, puis transcrits et traduits. A chaque personne, je demande également un extrait de son récit en langue islandaise dont la racine historique est le norrois, la langue mère de toutes les langues scandinaves. Son isolement et sa grande tradition écrite ont permis à l’Islande de conserver une langue très proche du norrois médiéval. Sa musique particulière en fait une langue unique.
Je me présente et fais appel à vous…
Photographe professionnelle depuis plus de 25 ans, je souhaite lier des travaux documentaires photographiques au recueil de récits de vie, domaine dans lequel je me suis formée en 2021-2022.
Dans une société qui tend à se déshumaniser, je crois profondément à l’importance de la rencontre et de l’échange. Cet élan me porte vers ce projet qui germait en moi depuis déjà presque trois ans. En décembre dernier, j’ai financé le premier chapitre de ce projet grâce à la vente de mes photographies.
(vous trouverez le lien de la page dédiée, avec photos et témoignages, sur mon site au bas de cette présentation)
Aujourd’hui, je lance cette campagne de financement participatif pour me permettre de poursuivre sa réalisation.
1er PALIER du financement: lancer la deuxième partie du projet en réalisant des images supplémentaires et nécessaires à un dossier de présentation pour le Musée de la Photographie de Reykjavík.
BUT: voir mon reportage sélectionné en vue d’une exposition.
2ème PALIER du financement: compléter et terminer le travail documentaire.
BUT: envisager une publication avec un éditeur islandais et/ou l’Association Ásatrú. Aucun ouvrage n’existe à ce jour!
Ces dernières semaines, j’ai établi de nouveaux contacts pour réaliser trois à quatre portraits, une cérémonie de dénomination (nafngjafarathafnir, un baptême) et deux rituels (blót) aux alentours de l’équinoxe de printemps.
COMMENT PARTICIPER?
En me soutenant, vous serez directement impliqué.e.s dans ce projet documentaire.
- Faites un don pour contribuer à sa réalisation et recevez une contrepartie en remerciement. Lien à la galerie pour les contreparties : https://www.anouk-photo.com/journal-blog/2025/2/14/wemakeit
- Partagez ce projet autour de vous, aussi largement que possible, sur les réseaux sociaux ou dans votre entourage.
TAKK FYRIR! MERCI BEAUCOUP!