Ce dont il s'agit
La plus belle histoire d’amour du monde
Selon les Nations Unies, près de 15 % des femmes kirghizes de moins de 24 ans se sont mariées sous la contrainte (mariage forcé). Environ 20 % de tous les mariages en République kirghize sont contractés par «ala-kachuu». («snatch and run» = enlèvement de femmes). Dans les régions rurales, 60 % des mariages sont précédés d’un enlèvement. Chaque jour, jusqu’à 30 femmes sont enlevées au Kirghizstan et environ 10 000 mariées sont volées par an, ce chiffre ayant même augmenté ces dernières années.
Ce destin a également été vécu par le protagoniste du roman «Djamilia» de Chingiz Aitmatov. Malgré les préjugés initiaux au Kirghizstan, l’histoire de Djamila est devenue un hymne à l’âme humaine et à la recherche du sens de la vie. Il a été traduit en 170 langues et est l’un des ouvrages les plus connus de la littérature mondiale d’aujourd’hui.
La question des enlèvements de femmes reste taboue dans la société kirghize, malgré de nombreuses histoires tragiques. «Ala-kachuu» est même romantisé dans la culture populaire via des programmes télévisés et des longs métrages.
Le désir d’une femme de construire sa vie sur la base de son droit à ses propres sentiments, à l’amour et à la réalisation de soi est un grand message que nous a laissé le célèbre écrivain kirghize.
Djamilia - Kamila Sarieva fait ses débuts au cinéma avec «Djamilia».. 
Danijar - Erkebukan Dairov a reçu le prix du meilleur acteur asiatique au Festival de Cannes 2021. 
Sejit - pour Bekmyrza Danyshmanov, 10 ans, c'est aussi son premier film. 
Pour la première fois, Djamilia sera filmé par un réalisateur kirghize avec des acteurs locaux.
Ce que mon projet a de spécial
«Je vous jure que c’est la plus belle histoire d’amour du monde, dans laquelle il n’y a pas un mot superflu, pas une phrase qui ne résonne pas dans le cœur…»
Poète et romancier Louis Aragon
Chingiz Aitmatov et moi sommes des citoyens d’une même société, située au carrefour de peuples (nomades, paysans, montagnards) et de différentes influences culturelles. J’ai personnellement eu la chance de rencontrer l’écrivain à plusieurs reprises au cours de mon précédent travail journalistique pour des interviews et des conversations.
En tant que son contemporain, j’ai pu découvrir en Aitmatov une personnalité d’une rare grandeur, digne d’être remarquée dans le courant de l’histoire humaine. Il regardait anxieusement vers l’avenir et était guidé par celui-ci, tant dans son approche du monde moderne que dans la représentation de ses personnages, les comprenant et les dépeignant dans toutes leurs multiples significations.
Pour moi, en tant que citoyen suisse originaire du Kirghizstan, c’est un grand honneur de réaliser cette œuvre en tant que projet cinématographique helvético-kirghize. Le roman «Djamilia» de Chingiz Aitmatov a été publié en 1958 et a rendu son auteur mondialement célèbre.
Une adaptation cinématographique de cette œuvre est susceptible de susciter un grand intérêt dans de nombreux pays d’Europe et d’Asie où le nom de l’auteur est encore important. Les romans d’Aitmatov sont philosophiques et suppriment les frontières mentales et idéologiques entre les pays de l’Ouest et de l’Est, car ils contiennent des valeurs humaines universelles.
Le rejet du droit des femmes au libre choix, attitude conservatrice dominante dans la société kirghize moderne, et la fixation sur un mode de vie idéologique-traditionnel seront un message important dans le tournage de «Djamila». En outre, c’est la première fois que l’œuvre est filmée par un réalisateur kirghize avec des acteurs et actrices locaux.
A quoi votre soutien va servir
En tant que producteur suisse, je commencerai à tourner le long métrage «Djamilia» en août de cette année avec le studio «DAN Pro» du Kirghizistan.
En raison d’un changement de gouvernement au Kirghizstan l’année dernière, le cofinancement déjà promis de la production du film par le département de la cinématographie de la République kirghize a malheureusement été interrompu. Pour pouvoir démarrer la production du film, nous avons besoin de VOTRE soutien. Les conditions de tournage, les coûts de production pour l’équipe du film et les cachets des acteurs n’ont pas encore été fixés. En outre, les frais de voyage et d’hôtel doivent être couverts. Nous veillons à ce que toutes les personnes concernées travaillent dans les conditions les plus équitables possibles.
En plus des contributions de financement du cinéma et de la culture, nous avons un besoin urgent de votre soutien financier pour donner à la jeune équipe créative sous direction kirghize la chance de réaliser le long métrage «Djamilia» avec un nouveau regard sur cette histoire d’amour légendaire. Nous apprécions tout montant qui nous rapproche de notre objectif ! En guise d’incitation, nous avons également préparé pour vous des primes attrayantes qui vous seront remises lors de la première mondiale du film à Lucerne.