En paparazzi de la vie ordinaire, Olivier Christinat présente, à travers ce projet de publication, la nouvelle orientation donnée à son travail photographique, sur la ligne de flottaison du réel.

CHF 7’250

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This is how it works

The «all or nothing» principle applies: The project only receives the funds if the funding target is reached or exceeded.

61 backers

Successfully concluded on 19/2/2017

De quoi s’agit-il ?

À travers cet important projet de publication à paraître au printemps 2017, nous souhaitons mettre en lumière la nouvelle orientation donnée par Olivier Christinat à son travail photographique depuis 2010.

Saisies au cœur de l’urbanisme nippon, dans les cités ou sur les plages d’Europe, les photographies d’Olivier Christinat s’émancipent d’une narration généraliste au profit de la petite histoire. Rien ne nous est dit de l’histoire ancienne comme récente de ces cités si différentes. Seuls sont offerts au regard une portion du réel, une particularité plastique, un aspect de mœurs propre au lieu.

Paparazzi de la vie ordinaire

La fraîcheur des photographies d’Olivier Christinat, leur apparente spontanéité dissimulent, et c’est tant mieux, la rigueur d’un processus de création relativement complexe. Le but de ce livre n’est pas d’en faire la démonstration, mais de rester dans cet espace d’ambiguïté subjective, sur la ligne de flottaison du réel.

Pourquoi participer au financement ?

Le financement du livre est actuellement assuré aux deux tiers grâce aux soutiens généreux de la Loterie Romande, de la Ville de Lausanne, du Canton de Vaud et d’une première souscription lancée en été 2016.

Nous mettons actuellement tout en oeuvre pour compléter rapidement notre budget afin de ne pas retarder la parution du livre. Votre participation, quel qu’en soit le montant, nous permettra d’atteindre cet objectif.

Les gens heureux n’ont pas d’histoire, mais ce n’est pas une raison pour ne pas s’en souvenir.

Jusqu’alors entièrement réalisé en atelier par l’intermédiaire de la mise en scène, le travail d’Olivier Christinat s’est résolument tourné vers le monde extérieur pour s’intéresser au réel et à son inépuisable potentiel subjectif. Il a ainsi découvert que la réalité déborde d’une imagination féconde qui ne demande qu’à être saisie au vol.

Nous envisageons un livre vivant, qui suit le chemin de l’artiste dans l’aléatoire de ses images. Les œuvres ne sont donc pas regroupées par thèmes ou par lieux afin que l’anecdote ne l’emporte pas sur le sous-entendu.

Qui est Olivier Christinat ?

Photographe indépendant depuis 1985, Olivier Christinat fait une expérience radiophonique à la RTS, Espace 2 en 1993 et enseigne ponctuellement de 1991 à 1996 à l’ECAL.

À partir de 1996 il oriente son activité essentiellement vers une recherche personnelle et entreprend les séries « Photographies apocryphes », « Évènements » et « Nues » puis est mandaté par Expo.02 en 2001 pour réaliser les images du pavillon « Le premier regard » à Yverdon.

Il enseigne la photographie à l’ESAA de Vevey de 2003 à 2005 et, depuis 2003, au CFP Arts de Genève.

En 2010, Olivier Christinat réoriente son travail hors de l’atelier et de la mise en scène, il débute les séries « Leçon de paysage », « Autre leçon de paysage », « Lignes de fuite », « Nouveaux Souvenirs », « Une place au soleil » etc.

Le travail d’Olivier Christinat a fait l’objet de nombreuses expositions en Europe, mais aussi au Japon et aux États-Unis. Il a notamment remporté le Rado Star Prize en 2013 dans le cadre des Journées Photographiques de Bienne et participé à l’exposition du Musée de l’Elysée « Un autre regard sur Paléo » en 2015.

Chaque photographie est un trait d’union entre deux oublis.

Le livre :

  • 320 pages, 220 photographies
  • Préface de Tatyana Franck, directrice du Musée de l’Elysée
  • Textes de Véronique Mauron, Claude Reichler, Marco Costantini
  • 22,5x17cm
  • couverture carton
  • reliure : cousu

Extraits :

« Devenu narrateur, voire conteur malgré lui, Olivier Christinat nous offre à sa manière des histoires pleines d’humour, de sentiments variés qui, chacun, se fondent dans une forme visuelle particulière qui est aussi la signature de l’artiste : la vision rapprochée. »

«Images à trois temps» Marco Costantini

« Le champ du visuel s’étend, s’étire, se distend. Le lointain et les plans successifs amalgamés créent une présence de formes et de figures qui insistent ou subsistent, font apparaître un ailleurs hors de l’espace et du temps homogènes. Cette multiplication de plis crée une image feuilletée. »

«Hantise de l’image», Véronique Mauron

«Les grandes compositions paysagères montrent une ville en renouvellement permanent, dont la connaissance géographique nous reste inaccessible. D’autres séries de photographies décrivent l’espace urbain en vision rapprochée, quoique le Japon de Christinat, même vu de près, garde son mystère. Nous y percevons une sorte d’étrangeté que nul ne prétend nous expliquer ; elle est là, sur la surface, accessible à l’œil mais sans résolution, comme si la question d’une révélation, ou d’une pénétration, avait perdu toute pertinence.»

«Archipel, travaux d’approche», Claude Reichler