Requiem pour une ferme. Livre de photos sur la mort des agriculteurs, édité par Scheidegger & Spiess. Le photographe Tomas Wüthrich a accompagné ses parents lors de leur dernière année d'exploitation.

CHF 15’800

158% di CHF 10’000

158 %
Come funziona

Vale il principio del «Tutto o Niente»: la somma raccolta verrà corrisposta al progetto, solo se esso avrà raggiunto o superato l’obiettivo di finanziamento.

137 sostenitori

Concluso con successo il 20.12.2020

Ferme n° 4233 - Un long adieu

La ferme portant le numéro officiel 4233 était située à Chiètres, au bord du Grosse Moos dans le Seeland fribourgeois. Elle appartenait à mes parents Hans et Ruth Wüthrich. Pendant près de trente ans, ils y ont élevé des vaches laitières et cultivé des terres arables. La ferme n’était plus rentable depuis des années. En avril 2000, ils ont dû l’abandonner le cœur lourd.

Je les ai accompagnés avec mon appareil photo pendant leur dernière année d’exploitation et, en plus du travail quotidien, j’ai capté certains moments décisifs: la signature du contrat avec le nouveau locataire, le départ des vaches, le dernier grand nettoyage dans l’écurie vide.

Les photos de ce livre ont été prises il y a vingt ans, mais elles n’ont rien perdu de leur actualité. Aujourd’hui encore, deux fermes disparaissent chaque jour en Suisse. En 1905, il y avait plus de 240’000 exploitations agricoles en Suisse. Aujourd’hui, elles sont au nombre de 50’000. Depuis 1900, la proportion d’agriculteurs dans la population est passée de 31% à 2,5%. Le terme «mort de la ferme» est absent de toutes les annonces officielles; on préfère parler de changement structurel. La profession d’agriculteur traditionnel est remplacée par celle d’entrepreneur agricole et de jardiniers paysagiste à temps partiel. L’État veut une agriculture compétitive et encourage les exploitations agricoles disposant de beaucoup de terres et de grosses machines. Dans le même temps, l’agriculture devrait devenir plus écologique. Il est difficile de ne pas y voir une contradiction. L’extinction progressive des espèces, la contamination de l’eau potable et le compactage des sols montrent que les choses vont dans la mauvaise direction.

Le livre

Le livre Ferme N° 4233 est publié par la célèbre maison d’édition zurichoise Scheidegger & Spiess, spécialisée dans les livres d’art et de photos, en deux versions (allemand et français). Il sera publié le 3 février 2021, à l’occasion du vernissage du livre et de l’exposition au Musée gruérien de Bulle.

Le livre présente, sur 176 pages, une sélection de 73 photographies en noir et blanc dans un ordre soigneusement agencé, conçu par Atlas Studio, comme ce fut le cas pour le livre de photos Doomed Paradise - The Last Penan in the Borneo Rainforest, publié en 2019.

Deux textes d’auteurs renommés complètent les images. Peter Pfrunder, directeur de la Fondation suisse pour la photographie, jette un regard photo-historique dans son texte Une queue de vache tel un fléau : «L’auteur, par l’intensité de ses photographies et sa proximité perceptible avec le destin représenté, s’affranchit du genre strict de la «photographie du monde paysan». L’histoire rendue visible par Tomas Wüthrich tire sa force d’une profonde implication personnelle, et c’est là ce qui en fait une œuvre remarquable et parfaitement cohérente.»

Le texte Les agriculteurs sacrifiés, du journaliste Balz Theus, a été publié pour la première fois en 2001 dans le supplément Das Magazin du Tages Anzeiger. Il met en lumière le changement structurel dans l’agriculture et donne la parole à Hans et Ruth Wüthrich: «Nous, on nous a dit: regarde, tu n’es pas propriétaire, même si tu as des terres. Tu es gérant. Tu dois transmettre la terre dans son meilleur état. Les prochains veulent aussi planter. Les prochains veulent aussi manger.»

Nous avons encore besoin de 10 000 francs

Malgré la situation économique difficile causée par le Covid-19, la publication de ce livre a été généreusement soutenue par OGG Berne, l’Office fédéral de l’agriculture, le canton de Fribourg, la commune de Chiètres, la paroisse de Chiètres, le Musée gruérien à Bulle, la Fondation Oertli, l’Association Culture Nature Deutschfreiburg.

Malheureusement, il manque encore 10’000 francs pour payer les coûts de production et de publication qui se montent à plus de 40’000 francs. Mes innombrables heures de travail bénévole ne sont pas incluses.

Afin de couvrir ce déficit, je suis dépendant de votre aide !

Je serais heureux si vous pouviez commander le livre à l’avance. J’ai préparé des récompenses spéciales et j’espère qu’elles vous plairont.

Merci beaucoup pour votre soutien !